Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/63

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dins magnifiques, il la fit entrer dans une grotte, où elle en trouva un autre, le plus extraordinaire qu’elle eût jamais vu. Cette grotte étoit formée de coquilles & de rocailles d’or cizelé, entremêlé de pierreries ; elle étoit environnée d’un treillage d’or, qui soutenoit des arbres de même chargés de toutes sortes de fruits formés par des diamans, des rubis, & des émeraudes ; le bas étoit en parterre, où toutes les fleurs, depuis la violette jusqu’au cinamome, se trouvaient de la même façon, le n’éclairoit point ce superbe Jardin, et le défaut de sa clarté, étoit réparée par celle de quatre torcheres d’escarboucles, qui étoient placées aux quatre coins, & qui jettoient cent mille fois plus de feu, que n’auroit pû faire l’Astre du jour.

Ce fut dans cet endroit que le