Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/100

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dans ces propositions que des raisons de politique dictées par le désir de régner.

Parfait ne fut point étonné d’un mauvais succès auquel il s’étoit attendu, & pria instamment Bon & Rebon d’exécuter les promesses qu’il lui avoit faites. Le Roi n’hésitant plus à le satisfaire, ils résolurent de se rendre sans suite & fort sécretement tous trois à un petit Temple rustique, qui n’étoit pas éloigné du sejour des Nayades. Le Sacrificateur, averti par le Prince, se tint prêt pour la cérémonie qui se devoit faire sans éclat. Mais Pigriéche qui les épioit sans cesse, & qui, au moyen du buisson où elle s’embusquoit tous les jours étoit instruite de tous leurs desseins par eux-mêmes, voyant que cette union si cruelle pour elle étoit près de la conclusion, entra dans