Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/116

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est-ce donc le bonheur que vous m’aviez promis, & ne sera-t-il fondé que sur l’usage d’une vertu lui fait honneur au cœur sans le soulager ; avez-vous oublié ce que vous me dîtes lorsque je vous apportai la bougie misterieuse à laquelle mes jours sont attachés.

Je ne vous ai pas promis qu’il ne vous arriveroit plus d’infortunes (reprit la Nayade) cela excédoit mon pouvoir, & je ne vous dis rien autre chose, sinon que vous triompheriez des mauvaises intentions qu’on avoit contre vos jours ; je vous exhortai à la patience ; & c’est effectivement l’unique ressource que vous ayiez aujourd’hui. Mais, malgré vos malheurs présens (ajoûta-t-elle) vous feriez mal de vous abandonner au desespoir ; puisque ce seroit mettre un obstacle invinci-