Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

noient, qu’elle n’étoit point celle qu’ils avoient eu ordre d’arrêter. Ils écoutoient ce discours comme une feinte ; tout le fruit qu’elle en retira pendant quelque tems, ce fut de s’attirer de nouvelles considerations pour prix de ses grossieretés, quoiqu’ils la regardassent comme une Princesse indigne du haut rang où le sort l’avoit placée. Mais à la fin ses emportemens redoublés, ses ridicules menaces, & les injures dont elle les assaisonnoit, lui attirerent le mépris & l’indignation de tous ceux qui se trouverent exposés au torrent de ses impertinences.

Les fureurs de la Princesse supposée étant en quelque forte diminuées, parce que la voix de cette maussade créature avoit baissé malgré elle, & qu’elle s’étoit affoiblie par la fatigue que