Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’attandrissant, de toute l’affection que j’ai eûë pour toi. Que j’ai été le maître de te faire mourir… Que j’aurois dû, & que loin de l’avoir fait, je t’ai comblé de graces. Je ne te rappelle point ce souvenir, dans le dessein de t’engager à révoquer la Sentence cruelle que tu as prononcée contre moi. Je mourrai sans regret, & même sans te haïr, pourvu que tu n’attentes point aux jours de ma chere Lisimene.

Le Roy parloit d’un ton capable d’attendrir les cœurs les plus infléxibles ; celui du perfide Ambitieux étoit seul capable d’y résister ; insensible à des plaintes si touchantes, loin de daigner y répondre, il ne l’écoutoit seulement pas. Mais si la douleur de Bon & Rebon étoit excessive, celle de Parfait n’étoit pas moindre.

Pere cruel, disoit-il, à cet Usur-