Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/153

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truire le charme, en arrêtant les auteurs de ces vains prestiges.

Le Tiran ordonnoit en vain qu’on les saisît ; qui que ce soit n’osoit lui obéir, la crainte & le respect retenant tout le monde, lui fit juger que la présence de Bon & Rebon dans cette conjoncture étoit capable de le renverser à son tour du trône dont il avoit chassé son Roi. Ce qui fit qu’il ne balança pas à l’attaquer ; & ne trouvant pas d’autres ressources pour sa sureté que de donner la mort à son ennemi, il tira son épée, qu’il alloit lui plonger dans le sein, si Parfait ne se fût jetté au-devant, & n’eût retenu la main de son pere.

Tandis que le furieux Ambitieux se debattoit dans les bras du Prince, qu’il traitoit de fils dénaturé, & lui reprochoit qu’il se joignoit à ses ennemis pour le