Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/159

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pour toutes les autres ; au contraire le Roi lui donna mille loüanges sur l’excellence de son naturel, & lui dit qu’il pouvoit aller où le devoir de fils l’appelloit. A ces mots Parfait, ravi de cette permission, courut pour en faire usage.

Permettez, Seigneur (dit-il à Ambitieux, en s’inclinant respectueusement & en détachant ses fers) que profitant de la bonne volonté du Roi, je vous rende ce service, & que je vous supplie de le recevoir de la main d’un fils, qui malgré le malheur qu’il a de vous être odieux, n’oubliera jamais le respect qu’il vous doit.

Vous êtes genereux, Prince, (lui dit sechement Ambitieux) mais comme vous travaillez pour votre propre gloire, je dois être peu touché d’une action où il entre plus de vanité que de gran-