Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/168

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vous-même, à devenir de nouveau les victimes d’une fatale indulgence qui n’a déja causé que trop de malheurs ; les liens du sang (continua ce Ministre) ne doivent pas avoir plus de crédit sur le cœur du Roi qu’ils n’en ont eu sur celui d’Ambitieux ; la nature a ses droits réglés, Seigneur, & si vous devez beaucoup à votre Souverain, qui est le Pere de toutes les familles en général, c’est à cet interêt sacré que tout autre intérêt doit céder.

Vous avez raison vertueux Zulbach, reprit le Prince, je ne puis qu’admirer la sagesse de vos conseils : ainsi ne croyez pas que je sois assez téméraire pour demander rien au Roy qui puisse être contre les intérêts de son Etat ou contre sa personne, que toutes sortes de raisons me ren-