Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/200

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tout l’Etat lui témoignoit, étant devenu muet aussi-tôt qu’on le vit prisonnier, donna à cette cruelle femme la facilité de s’abandonner à sa fureur, elle s’y livra sans balancer ; & lorsque le Prince fit proposer le traité dont Lisimene devoit être le sceau, la peur qu’Ambitieux n’y consentît & ne détruisît par ce moyen la fortune de son fils unique, la porta enfin à lui découvrir le secret de la naissance de Parfait, du moins ce qu’elle en sçavoit ; car elle ignoroit de quel sang il avoit été formé.

La connoissance qu’elle en donna au Tiran, le détermina à la perte du Prince, ainsi qu’à la vôtre, & par la trahison de l’infâme Richarde, il auroit réussi à vous faire tous périr, si vous n’en aviez pas été garantis par une puissance surnaturelle. Mais toutes les malignes influences sont dissipées à