Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/209

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous offensez pas de mes intentions (ajoûta-t-il) je ne vous fais point de tort ; puisque demain je renoncerai moi-même à la suprême puissance, voulant désormais vivre en simple particulier. Vous n’aurez pas sujet de vous plaindre de votre sort, puisque je vous traite comme moi-même, & que je ne conserverai point un état au-dessus du vôtre. Au reste vous pouvez choisir pour votre habitation celle des maisons royales qui vous plaira le plus, vous y serez respectée, & il ne vous y manquera rien, non plus qu’à votre fille. Allez, retirez-vous, soyez prête demain & vous laissez conduire au lieu pour lequel vous vous serez déterminée. Et à l’avenir ne vous abandonnez plus à des passions si violentes, qu’elles vous auroient coûté la vie, si j’avois eu moins de bonté.