Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/231

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sage de Parfait, & la démarche assurée de son épouse, parurent à Richarde une preuve certaine que sa chere Pigriéche n’avoit été ni surprise, ni interrompuë dans l’exécution de son projet.

Le Roi, qui étoit arrivé le premier, s’assit sur un trône tout brillant d’or & de pierreries, & lorsque sa fille entra accompagnée de son Amant, & couverte de son voile blanc, il leur fit signe d’approcher, se levant pour leur faire place.

Ce fut en ce moment que Richarde se livra entierement à la douceur de voir Pigriéche où elle la souhaitoit avec tant d’ardeur, regardant ce jour comme le plus heureux de sa vie. Elle vit finir la cérémonie avec des ravissemens conformes à la tendresse qu’elle avoit pour cette fille.

Ma chere Pigriéche est donc