Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/61

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possible d’exécuter nos projets tout seul. Si j’étais encore sur mon Trône, poursuivit-il, je ne vous chargerois que du soin de vous aimer, & celui de vous unir me regarderoit uniquement. Mais, Prince vous voyez que je ne puis vous faire un bonheur tranquile, si votre pere ne l’approuve, ainsi, il faut déliberer des moyens que nous employerons pour l’engager à y consentir. Je n’en imagine qu’un, c’est que vous lui écriviez & que vous lui offriez de ma part une abdication entiere de mes droits en sa faveur, tandis que vous vous obligerez à l’en laisser joüir, & à ne jamais sortir du respect & de l’obéissance que vous lui devez. Il faudra que vous écriviez aussi au premier Ministre & que vous le chargiez de representer à Ambitieux que rien n’est plus convenable à ses intérêts, puisque