Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/85

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périr l’objet de sa haine, elle consentit enfin à la proportion que lui faisoit sa mere. Mais il s’y présentoit une difficulté fort embarassante : elles ne sçavoient à qui il faudroit s’adresser pour instruire le Tiran de ce qu’il lui importoit si fortement de sçavoir, ne croyant point qu’il y eût de sureté à donner cet avis au Gouverneur de la Ville, qui seroit apparemment dévoüé à Parfait ; & qu’elle ne pouvoit douter qu’il n’instruisît ce Prince de leur intention ; auquel cas elles auroient tout à craindre de sa part, & même de celle de Bon & Rebon, n’étant pas vraisemblable que sa douceur, quelque grande qu’elle fût, ne s’aigrît à un trait de méchanceté si noire. Mais la fureur de Pigriéche lui inspirant toutes sortes d’expédiens : Est-il si difficile (dit-elle à Richarde) d’aller