Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/122

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

des sept frères. L’oiseau alla se percher sur la cheminée de la maison, ouvrit un large bec pour laisser choir la bague dans le foyer, puis s’envola tout-à-fait au milieu des arbres en jetant en l’air de petits cris qui ressemblaient assez à des rires moqueurs.

La petite fille, exténuée de fatigue, s’aperçut seulement qu’elle était loin de chez elle et qu’il lui serait impossible de retrouver son chemin toute seule. D’un autre côté, désirant avoir sa bague elle surmonta sa timidité et entra dans la cabane.

— Tiens, s’écria un petit garçon en l’apercevant, te voilà, Désirée ! tu viens donc voir tes frères ?

— Comment ! mes frères ! — répondit la fillette rassurée par la figure franche et ouverte du petit bûcheron, — je n’en ai pas.

— Détrompe-toi, la petiote, tu en as sept, et je suis le plus jeune.

— Mais alors, pourquoi n’êtes vous pas chez nous ?

— Parce que le papa et la maman Conan ont trouvé la couvée trop nombreuse apparemment et qu’il a fallu déguerpir…