Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/131

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« Entre dans le Paradis. Ta place y est marquée, car tu as toujours été honnête et bon.

Plusieurs jours s’écoulèrent et ses frères furent très inquiets de ne pas le voir revenir.

Le cadet voulut s’assurer de ce qu’il était devenu, et monta, lui aussi, le long de la fève. Il eut le même sort que son aîné.

Tous montèrent les uns après les autres, et furent admis dans le Paradis.

Quand vint le tour du plus jeune, Désirée se mit à pleurer comme une Madeleine, en s’écriant :

— Oh ! ne me quitte pas, je t’en supplie. Toi aussi, tu ne reviendras plus, j’en sais persuadée, et alors je serai seule ici.

— Rassure-toi, sœur, lui répondit l’enfant, dans quelques heures, tu me reverras.

En effet, lorsque saint Pierre lui ouvrit la porte du Paradis, le petit garçon refusa d’entrer à cause de la promesse qu’il avait faite à sa sœur. Mais quand le saint lui eut assuré que Désirée le rejoindrait, il consentit à pénétrer dans le séjour des bienheureux.