Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/158

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

bien vite son trésor, le chargea sur son dos, et se sauva le plus promptement qu’il put, par une porte de derrière donnant sur la campagne.

Sa femme, se croyant obligée de l’imiter, voulut, elle aussi, emporter quelque chose, et ne trouvant à sa portée qu’un sac de pommes de terre s’en empara et suivit son mari.

Lorsqu’ils eurent marché quelques instants, ils comprirent que, chargés comme des baudets, ils ne pourraient aller loin sans être rattrapés ; aussi résolurent-ils de monter dans un arbre pour éviter les voleurs et regarder de quel côté ceux-ci se dirigeraient.

Il y avait justement près d’eux un gros châtaignier, dont les branches n’étaient pas trop élevées, et dans lequel ils grimpèrent en s’entr’aidant.

À peine étaient-ils blottis au milieu du feuillage, que les voleurs arrivèrent acharnés à leur poursuite, et vinrent justement sous l’arbre dans lequel ils étaient montés, parce que de cet endroit on dominait toute la campagne environnante.

Ne comprenant rien à la disparition subite