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agréablement, les narines du nouveau marié.

Vraiment ému, le meunier embrassa tout le monde et raconta, en mangeant sa soupe, les singulières rencontres qu’il avait faites dans la journée.

À partir de ce moment, jamais ménage ne fut plus heureux, et les nombreux enfants que le ciel envoya aux jeunes époux eurent tous des noms chrétiens, malgré les appréhensions de la meunière qui craignait tant comme oui que tous les noms fussent pris comme oui.

(Conté par Julien Guillou,
pêcheur d’anguilles, à Pont-Péan, âgé de 72 ans.)


LE TAILLEUR ET LE COUVREUR


I

Un couvreur et un tailleur, qui habitaient le rez-de-chaussée de la même maison, se détestaient cordialement et passaient leur vie à se vexer l’un et l’autre et à se jouer tous les tours imaginables.

Le premier, dont la profession était plus lu-