tion ; aussi un jour — cela devait arriver — la malheureuse bête fut prise à un piège, plumée et mise à la broche.
Le couvreur, après avoir commis cette mauvaise action, vit le tailleur à sa fenêtre et lui cria :
« Voisin ! Trop gratter cuit ! »
L’infortuné boiteux ne comprit pas tout d’abord ce que signifiaient ces mots : Trop gratter cuit ! mais ne voyant pas rentrer sa poule, la vérité se fit jour dans son esprit.
« C’est cela, s’écria-t-il tout piteux, ma pauvre bête qui, tout à l’heure, était à gratter son jardin, est sans doute à cuire en ce moment. »
Pour s’en assurer, il appela sa poule de toutes ses forces, lui prodigua les noms les plus tendres, mais ne réussit pas à la faire revenir.
La perte de cette bête lui causa un véritable chagrin, et lui suggéra des idées de vengeance.
Profitant de l’absence du voisin, qui était allé à sa journée, il voulut s’assurer si ce qu’il supposait était vrai, et imagina, à cet effet, le stratagème suivant : il se rendit près de la femme du couvreur, restée seule à la