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MON DIEU, MON DIEU, QUAND J’IRONS-TI DANS LE PARADIS ?

Une vieille bigote de la paroisse de Bruz s’en allait tous les soirs à l’église, se prosternant la face contre terre, et terminait chaque fois sa prière en répétant à haute voix :

« Mon Dieu, Mon Dieu, quand j’irons-ti dans le paradis ? »

Le bedeau chargé de fermer les portes du Saint-Lieu fut obligé à plusieurs reprises d’inviter la fille à s’en aller ; mais elle y mettait tant de mauvaise volonté que le pauvre homme trouvait souvent sa soupe froide en rentrant au logis.

Pour se venger, il résolut de jouer un tour à la vieille, et pour cela il se concerta avec le sonneur de cloches.

Un soir que la bonne femme répétait en-encore : « Mon Dieu, Mon Dieu, quand j’irons-ti dans le paradis ? » les hommes qui étaient montés dans le clocher répondirent : « Demain, ma fille ».

La vieille se leva, rayonnante de joie, et