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Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/227

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diable lui enfonça au moment où il fut aspergé par le curé de Fougeray.

(Conté par Marie Bregeon, fermière à
la Belle-Étoile, commune de Fougeray,
âgée de 58 ans.)


LA FAUX DU DIABLE

Au temps jadis, les bonnes gens de Hédé coupaient leur foin avec des ciseaux de tailleur, aussi n’avançaient-ils guère en besogne.

Le diable seul, qui venait de temps en temps par là chercher de grosses pierres pour la construction du Mont Saint-Michel, possédait un instrument qui coupait le foin d’une prairie dans un rien de temps. Mais il ne s’en servait que la nuit et refusait de le prêter.

Son outil tenait du prodige ! Il abattait le foin en andains, c’est-à-dire en lignes, ce qui permettait, aussitôt qu’il était sec, d’en faire des mulons.

Satan promit un jour à un mauvais sujet de ses amis de lui couper son foin la nuit suivante. Saint Michel en fut informé et alla piquer des dents de herse, qui sont en fer