Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/243

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il se releva promptement, et vit le mouton près de lui, qui riait aux grands éclats, sans comparaison comme une personne naturelle.

Pour le coup, la peur le print et il s’en sauvit jusqu’au village, le mouton à ses trousses à c’qui nous dit.

Dame ! François en resta tout drôle de c’t’affaire-là, pendant pus de huit jours, et pourtant, je vous l’promets, il n’était point bobillon l’pauv’gas.


LES PILOUS

Un soir de la Toussaint — il n’y a pas longtemps de cela — le neveu du père Gautier, de Saint-Brice, s’en alla chercher du foin dans le fenil pour affourer ses vaches. Quand il fut dans le grenier, il entendit du bruit dans tous les coins, mais sans rien voir. Ce bruit ressemblait à celui que font les ouvriers lorsqu’ils écrasent les pommes à cidre dans les auges de bois ou de pierres.