Le gars, effrayé, appela son tonton qui monta à son tour dans le senas[1], et dit bien poliment aux lutins : « Voulez-vous ben, s’il vous plaît, cesser votre tapage, que je prenne du foin pour ma jument ? » Le bruit cessa ; mais le fermier était à peine dans le degré[2] que le tapage recommença, c’étaient les pilous.
Plusieurs personnes, réunies dans une étable pour la veillée, entendirent les lutins. Le bruit commençait comme s’il n’y avait que deux pilous à marcher : un, deux ; un, deux.
Le gas Pelot[3] dit en riant : « Si vous étiez trois, m’est avis que ça irait mieux. » On entendit : un, deux, trois ; un, deux, trois. D’autres personnes demandèrent quatre pilous, cinq pilous, etc., et le nombre de coups allait toujours en augmentant.