Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/37

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peu surpris de s’entendre saluer par le chant mélodieux d’une bande d’oiseaux aux couleurs éclatantes.

— Qu’ont donc ces oiseaux à nous saluer ainsi ?

— C’est, répondit Petit Jour, qu’ils reconnaissent dans l’un de nous celui qui doit être élu pape.

— Lequel de nous désignent-ils ?

— Je ne sais pas encore, répondit le savant, qui s’était cependant aperçu que c’était à lui que s’adressaient les louanges des oiseaux du ciel.

Lorsqu’ils eurent pénétré dans la basilique de Saint-Pierre de Rome, et répondu aux questions qui leur furent posées, la couronne d’or suspendue à la nef, et qui devait orner le front du représentant de Dieu sur la terre, vint se poser d’elle-même sur la tête de Petit Jour, qui n’était autre que saint Pabu, premier évêque de Saint-Pol-de-Léon.

(Conté par Pierre Patard, cultivateur
à la Croix-Madame, commune de Bruz).