Aller au contenu

Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’arracher de cette prison, en tuant le monstre qui en défend l’entrée. J’ai réfléchi qu’à nous deux nous pourrions peut-être en venir à bout.

— Je n’en doute pas. Allons-y gaiement.


IV

Tout brave qu’était le tueur de mouches, il eut tout de même froid dans le dos en apercevant l’horrible bête qu’ils allaient avoir à combattre.

Le géant, toujours armé de sa barre de fer, s’avança le premier et, croyant frapper l’animal, n’atteignit que sa chaîne qui se brisa sous le coup terrible du colosse.

Le dragon, ainsi mis en liberté, et voyant devant lui le compagnon du tour de France, se précipita sur lui, et d’un coup de tête le lança en l’air à une hauteur prodigieuse. Mais, chose étonnante, l’ascensionniste retomba, à califourchon sur la bête.

L’ogre, aussitôt, enfonça sa barre de fer dans les flancs de l’animal et le tua.

— Maladroit ! s’écria l’ouvrier. Pourquoi