Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le petit charbonnier ne se le fit pas dire deux fois ; il enfonça sa pique dans le brasier et en retira une bûche enflammée qui l’éclaira pour retrouver son chemin. Aussitôt arrivé, il la mit dans son fourneau dont le feu reprit comme par enchantement. Quand ses frères revinrent, la cuisson du charbon était terminée et rien ne pouvait leur faire supposer ce qui était arrivé.


II

Le matin, François fut chargé, comme d’habitude, de nettoyer le fourneau.

Il enlevait les cendres et le frasil avec une pelle en songeant aux événements de la nuit, lorsque tout à coup il recula surpris en voyant la bûche qu’il avait apportée briller encore d’un éclat merveilleux.

Une fois remis de son émotion, il s’en approcha, la retourna dans tous les sens, reconnut qu’elle était éteinte, l’essuya du revers de son tablier et s’aperçut enfin qu’il avait sous les yeux, et en sa possession un énorme lingot d’or.

Ses frères étaient allés vendre le charbon.