Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/91

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tabouret manquait ; il demanda à saint Pierre ce qu’il en avait fait.

— Absolument rien, répondit le portier. Aurait-il était dérobé, ajouta-t-il, par l’homme qui est à la porte et qui désire vous parler.

— Fais-le entrer, dit le bon Dieu.

— Est-ce toi qui as pris le tabouret qui se trouvait à ma gauche ?

— Oui, mon Seigneur, je l’ai bien pris mais je ne l’ai pas gardé.

— Qu’en as-tu fait ?

— Je l’ai lancé à la tête d’un voleur qui s’emparait du linge des lavandières.

Le Père Éternel éclata de rire et dit : « Peste ! comme tu y vas ; s’il me fallait assommer tous les voleurs qui sont sur la terre, pour le coup ce serait la fin du monde.

(Conté par le père Gruel, jardinier à Bruz).