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Page:Contes espagnols, trad. Contamine de Latour et Fouché-Delbosc, 1889.djvu/123

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LA VIERGE DE REUS





À l’heure du crépuscule où la clarté est douteuse, je te vis pour la première fois, tu m’apparus belle et immaculée, ô sainte consolatrice ! ô étoile du matin ! Les vierges que les peuples entourent d’un saint respect, dont les antiques traditions rehaussent la beauté, et qui, à travers les siècles conservent leurs gloires, ne sont pour moi ni si pures, ni si belles.

La Vierge traditionnelle me fut toujours sacrée, de même que l’amour à ma patrie me fut toujours cher ; j’aime la foi que nos pères avaient en elle ! comme eux aussi, j’aime leur foi dans la liberté. Vierge ! ma patronne, toi qui exiles les douleurs du cœur, tu es l’arc-en-ciel de la paix et la consolation