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Page:Contes espagnols, trad. Contamine de Latour et Fouché-Delbosc, 1889.djvu/155

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revient à la vie, les arbres se balancent avec une verdure luxueuse. Tout ce qui apparaît à la vue, est un jardin fleuri, et dans les cieux on voit apparaître l’étoile de l’amour.

Du sein de la terre, ses esprits candides, comme des fleurs d’or et de pourpre, traversent l’immense espace portant dans leurs bras des bouquets aromatiques d’où s’exhalent le myrte, l’aloès et l’encens. Et au milieu de la nuit, les anges, battant des ailes, tournent, courent, vont et reviennent, entourés de nuages d’or, et à tous ceux qu’ils rencontrent, et à tous ceux qui les voient, ils disent : Hosanna ! le Sauveur est né.

L’étoile des Rois fait briller ses lumières splendides, l’immensité est remplie par les harmonies angéliques. Et un chœur de voix mélodieuses va partout en chantant et en murmurant : Hosanna ! Hosanna ! le Sauveur est né.