Page:Contes espagnols, trad. Contamine de Latour et Fouché-Delbosc, 1889.djvu/277

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C’est que la nature entière évoque son infidélité, lui crie le martyre de Ramon.

C’est que le repentir de son parjure lui perce le cœur.

C’est qu’elle revoit son premier amour.

C’est qu’elle contemple son bonheur perdu.

Pauvre Maria ?


XIII


Un gai cortège se dirige vers l’église paroissiale de Solibella.

C’est celui qui accompagne Maria.

Regardez la fiancée !

Son vêtement de soie blanche, les précieux bijoux qui l’ornent, ne suffisent certes pas à effacer la pâleur de ses joues jadis rosées ; et, avec ses yeux fixés à terre, elle semble vraiment une statue de marbre.

Le fiancé croit que c’est l’ardente tendresse qu’elle lui témoigne.