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Page:Contes secrets Russes, 1891.djvu/19

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XIII
DU TRADUCTEUR

nie et de sarcasme, telle, en un mot, qu’on doit s’attendre à la trouver dans le pays classique du pessimisme, chez le peuple qui a donné des armées à Stenka Razine et à Pougatchef. Quand ces gens-là rient, c’est d’ordinaire aux dépens du barine qui les bat et du pope qui les vole. Le véritable héros des skazki, le personnage préféré de nos conteurs, celui en qui ils semblent avoir mis toutes leurs complaisances, c’est le moujik retors et madré, toujours prêt à jouer quelque bon tour à son seigneur, — un Figaro Russe, peut-être lui aussi l’avant-coureur d’une révolution !

Paris, Octobre 1891.