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CONTES SECRETS RUSSES

le κυλ : « Ah ! pauvre enfant, » s’écrièrent-ils, « les loups t’ont mangé la tête ! » Sur ces entrefaites, le soldat s’approcha du poêle avec une lumière ; les parents s’aperçurent alors que leur fille était vivante, mais qu’elle avait la tête et les jambes prises dans un collier de cheval. Le soldat, à cette vue, commença à crier : « Comment donc a-t-elle osé faire cela sans attendre l’ordre de l’empereur ? — N’en parle pas, militaire, » supplia le pope ; « voici cent roubles pour toi. » Le soldat prit l’argent et dit : « Allons, soit, batouchka, je lui pardonne à cause de sa bêtise, mais si c’était toi-même qui eusses ainsi φουτυ ta femme, tu n’en aurais pas été quitte pour mille roubles ! »



LXXI

MALICES DE FEMMES

Ma petite tante ! Je voudrais te demander… « — Allons, parle, qu’est-ce qu’il te faut ? — Je pense que tu peux toi-même t’en douter. » La tante comprit tout de suite de quoi il s’agissait : « Soit, Ivanouchka, je te ferais volontiers plaisir, mais tu ne connais pas nos malices féminines. — Peut-être, ma tante, ne suis-je pas non