la trompette et de la trompe pour le divertir ; ils lui rendaient hommage et se groupaient tous autour de lui. Quant à Noix de Coco il se tenait au milieu d’eux. La princesse le vit et devint amoureuse dans son cœur, mais elle n’en dit rien.
Noix de Coco se souvint qu’il se faisait tard et que la princesse allait venir lui porter son repas. Il ordonna à ses gens de rentrer dans la terre et lui-même rentra dans son enveloppe. La princesse à la vue de sa beauté en était devenue amoureuse, mais elle ne savait que faire. Quand elle eut longtemps regardé elle descendit de son arbre et fit semblant de l’appeler. La princesse cria : Ô frère aîné Noix de Coco, viens prendre ton riz pour manger. Noix de Coco en hâte rentra dans son enveloppe et roula jusqu’à la princesse. Il prit le riz, ensuite il dit à la princesse : Ne m’appelez pas frère aîné. Appelez-moi comme auparavant garçon et voilà. La princesse dit : Auparavant je n’étais pas encore familière avec le frère aîné, c’est pourquoi je vous appelais garçon ou maître, frère aîné ! Maintenant vous gardez mes buffles ; vous êtes seul et les buffles sont toute une troupe, de plus vous coupez les lianes. Autrefois les gens étaient toute une bande et ils ne coupaient pas de lianes ; tandis que vous seul vous gardez le troupeau de buffles et vous coupez les lianes. Vous voyant souffrir ainsi mille maux et garder seul les buffles dans la brousse, j’ai été plus touchée de compassion que si vous eussiez été mon propre frère.
Noix de Coco répondit : Je ne sais que dire. Si vous voulez m’appeler garçon je n’oserai rien dire, si vous voulez m’appeler frère aîné je n’oserai rien dire non plus.
La princesse revint à la maison, elle y arriva comme le soleil déclinait. Le roi lui demanda : Tu as été porter du riz, comment se fait-il que tu sois restée si longtemps et que tu ne reviennes que le soir à la maison ? La princesse mentit encore au roi et lui dit qu’elle s’était égarée en chemin.