tomber la bague dans la mer, et craignant, dit-il, que je ne lui fisse des reproches elle s’est jetée elle-même à la mer, de sorte qu’elle n’est plus avec moi et que la mer l’a engloutie. Moi-même je ne l’ai pas vue se jeter à la mer. Ce sont ses sœurs qui me l’ont raconté.
La reine rapporta ce récit au roi ; le roi fit venir ses deux filles et Noix de Coco pour les interroger. Le roi et la reine les interrogèrent. Noix de Coco dit : Je ne l’ai pas vue se jeter dans la mer, seulement ses deux sœurs me l’ont ainsi raconté. Noix de Coco en même temps qu’il répondait au roi versait des larmes ; le roi et la reine aussi, dans le même temps où ils l’interrogèrent, pleuraient leur fille dernière née.
Le roi et la reine alors interrogèrent leur fille aînée et leur fille cadette ; d’une part elles avaient pitié de Noix de Coco qui restait ainsi solitaire, d’autre part enfin elles étaient amoureuses de lui. Pleurant et parlant à la fois elles dirent à la reine et au roi : Nous lui avons dit d’ôter la bague au chaton d’or pour la voir ; nous la lui avions rendue, quand, nous ne savons comment, elle lui a échappé des mains et elle l’a laissée tomber dans la mer. Elle restait à regarder cette bague, le bateau continuait sa marche, elle voyait la bague briller dans la mer et elle restait à la regarder.
Quant à nous deux, nous ne savions pas qu’elle voulût se jeter dans la mer, si nous l’avions su nous l’aurions arrêtée. Elle voyait cette bague briller dans l’eau de la mer et elle s’y jeta sans que nous le vissions. Alors nous deux nous avons couru conter la chose à Noix de Coco.
La reine et le roi dirent à Noix de Coco : Maintenant, fils, ne pleure pas davantage parce que ton union avec notre fille n’a pas été fortunée ; reste avec nous pour que nous jouissions de ta présence une année ; puisque tel a été le sort de notre