Page:Contributions à l'histoire physiologique de l'escargot (Helix pomatia).djvu/12

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Aujourd’hui, il prend Ia liberté de soumettre an haut jugement de l’Académie, les résultats qu’il a obtenus sur quelques points de la biologie générale de l’Escargot, la digestion, la fonction glycogénique, l’innervation du cœur et l’action des poisons chez cet animal.

Parmi les nombreux travaux dont les animaux invertébrés ont été l’objet dans ces dernières années, ceux qui concernent la physiologie des Gastéropodes et plus particulièrement des Pulmonés seront seuls cités dans ce Mémoire. L’autetn- s’est abstenu — sauf de rares exceptions — les comparaisons avec les remarspiables résultats obtenus par M. F. Plateau sur les Arthropodes, Paul Berl sur la Sepia, L. Frédéricq sur le Poulpe et d’autres invertébrés, de Krukenberg également sur un grand nombre d’invertébrés divers, etc. Il a tenu à conserver à cette étude son caractère monographique. D’ailleurs, l’Escargot lui a presqui ; seul fourni son matériel de travail.

Le choix de l’animal pourra paraître peu convenable pour des recherches de longue durée. On sait, en effet, que l’Escargot divise son existence annuelle en deux périodes, l’une estivale active, l’autre hivernale passive. Sous nos latitudes, la première s’étend généralement du mois de mars ou d’avril au mois d’octobre, la seconde du mois de novembre au mois de mars. La seconde période est caractérisée par un état de sommeil, durant lequel les fonctions organiques sont ralenties à un point dont nous aurons à maintes reprises l’occasion de donner la mesure. Ces fonctions ne reprennent que lentement au printemps leur activité normale et s’affaiblissent en automne, plusieurs semaines déjà avant la venue du sommeil proprement dit. Dans ces conditions, il peut se faire (pie les résultats quantitatifs des expériences varient beaucoup d’une epoipie à l’autre, et pour plusieurs d’entre eux il serait