Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 27, 1847.djvu/152

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être durs. Or, quelques-uns des nôtres soutiennent que tout le temps doit être compté, celui qui était exempt de rentes et celui qui ne l’était pas, d’une manière que je vais vous expliquer ; car je veux que vous sachiez que je ne me suis pas engagé dans cette affaire sans en connaître le bon et le mauvais.

— Exbliquez, exbliquez ; che foudrais entendre l’exblication.

— Ah ! vous êtes bien pressé, ami Griezenbach, ou quel que soit votre nom ; mais je vais m’expliquer. Supposez qu’un bail soit fait pour trente ans, dont dix pour rien et vingt pour six pences l’acre. Eh bien, cent fois six pences font cinquante schellings, et vingt fois cinquante font mille, qui forment toute la rente payée en trente ans. Si vous divisez mille par trente, vous avez pour la rente moyenne de trente ans, trente-trois schellings et une fraction. Considérant ces trente-trois schellings comme quatre dollars, et ce n’est guère plus, nous avons cela pour intérêt, lequel, à sept pour cent, fait un principal d’un peu plus de cinquante dollars, quoique moins que soixante. Comme de pareilles affaires doivent être traitées libéralement, on dit que les Littlepage devraient prendre cinquante dollars et donner un contrat de rente pour cent acres.

— Et quelle est la rente de cent acres auchourd’hui ? C’est plus de six pences l’acre ?

— Oui, certainement. La plupart des fermes en sont à leur deuxième et troisième bail. Quatre schellings l’acre est la moyenne aujourd’hui.

— Et fous croyez que les propriétaires defraient accepter la rente d’une année bour leurs fermes ?

— Je ne le considère pas sous ce point de vue. Ils devraient prendre cinquante dollars pour cent acres. Vous oubliez que les tenanciers ont payé pour leurs fermes encore et encore en rentes. Ils trouvent qu’ils ont assez payé et qu’il est temps d’en finir.

Quelque extraordinaire que soit ce raisonnement, j’ai vu depuis que c’était l’argument favori des anti-rentistes. Devons-nous donc payer des rentes à jamais ? s’écriaient-ils d’un ton de vertueuse indignation.

— Et que peut être auchourd’hui, demandai-je, la faleur moyenne d’une ferme de cent acres ?

— De deux mille cinq cents à trois mille dollars. Ce pourrait être davantage, mais les tenanciers ne veulent pas construire de