notes, et Timms prévit qu’il avait l’intention de s’en servir au moment voulu.
Dunscomb fut naturellement obligé de déclarer à la Cour et au jury que la défense s’appuyait surtout sur l’insuffisance des preuves de la partie adverse. Ceci était tout à fait circonstanciel, et les circonstances, comme il espérait pouvoir en convaincre le jury, étaient de nature à admettre plus d’un sens. Toutes les fois que ce cas se présentait, c’était le devoir du jury de donner à l’accusée tout le bénéfice du doute. Le reste de l’exposé fut dans la forme hahituelle ; c’était un appel à la sympathie et à la justice du jury, présenté avec beaucoup de sagesse et de convenance.
Le docteur Mac-Brain parut alors à la barre. Après avoir répondu aux questions ordinaires, il fut interrogé de la manière suivante :
— Avez-vous vu les deux squelettes ici présents, et qui, dit-on, ont été trouvés dans les ruines de la maison des Goodwin ?
— Oui, je les ai vus avant l’enquête, et je les ai de nouveau examinés ici, à l’audience.
— Que dites-vous quant à leur sexe ?
— Je les crois deux squelettes de femmes.
— Êtes-vous certain de ce fait ?
— D’après la raison, oui, mais non d’une manière absolue. On ne peut se prononcer avec une certitude complète dans un cas semblable, surtout quand les restes sont dans l’état où on les a trouvés. Nous sommes principalement guidé par la grandeur comparative des os, et comme les os sont modifiés par l’âge du sujet, il y aurait témérité à être positif. Tout ce que je puis dire, c’est que je les crois tous deux des squelettes de femmes, le plus court surtout.
— Avez-vous mesuré les squelettes ?
— Je l’ai fait, et je trouve l’un un peu plus d’un pouce et demi plus court que l’autre. Le plus long a cinq pieds dans l’état actuel, tandis que le plus court a un peu moins de quatre pieds dix pouces et demi. Si ce sont des femmes, toutes deux étaient d’une grande taille, surtout la première. Je crois que les os des squelettes indiquent que ce sont ceux de deux femmes, et j’aurais eu la