CHAPITRE XXVII.
e crépuscule avait cessé lorsque le vieux Mark Heathcote
termina la prière du soir. La diversité des événements remarquables
de la journée avait donné naissance à des impressions qui ne
trouvaient de soulagement que dans l’expansion de sentiments
pieux et exaltés ; dans l’occasion présente, le vieux Mark avait
encore montré plus de zèle qu’à l’ordinaire, et un chrétien moins
dévot que lui aurait pu trouver quelque surabondance dans l’offrande
de ses actions de grâces et de ses louanges. Après avoir
congédié les serviteurs de sa maison, il se rendit, soutenu par le
bras de son fils, dans un appartement intérieur ; et là, entouré
seulement par ceux qui avaient les droits les plus chers à ses
affections, le vieillard éleva de nouveau la voix pour louer le
Dieu qui, au milieu du chagrin général, avait daigné protéger
particulièrement sa famille ; il prononça le nom de sa petite-fille
retrouvée, et parla de sa captivité parmi les païens et de sa
restauration au pied de l’autel avec la ferveur d’un chrétien qui
voyait dans ces événements les sages décrets de la Providence, et
avec une sensibilité que l’âge était loin d’avoir affaiblie. C’est à la
fin de cet exercice religieux que nous venons retrouver la famille
Heathcote.
L’esprit de la réforme avait conduit ceux qui ressentaient si violemment son influence à adopter plusieurs usages qui étaient au moins aussi peu séduisants pour l’imagination que les habitudes qu’ils taxaient d’idolâtrie étaient odieuses à leurs nouvelles théories. Les premiers protestants avaient tant retranché des cérémonies de l’Église, qu’il restait aux Puritains peu de chose à détruire sans courir le risque de dépouiller le culte de toute dignité. Par une étrange substitution de la subtilité à l’humilité, on trouvait pharisaïque de s’agenouiller en public, de crainte que