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Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/140

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un seulement, au fur et à mesure que j’appellerai son numéro, en commençant par le bas, et faites attention de ne pas en monter deux à la fois, ou il faudrait tout recommencer. Allons, nous y sommes… Un ! Ce mot est accompagné d’un coup furibond sur les fesses de la pauvre fille.

— Ahhh ! hurle-t-elle en sentant la verge s’enfoncer dans la chair à vif ; elle a soin, néanmoins, de ne gravir qu’un échelon.

Louise décrit en l’air des moulinets avec la verge, en disant : « Pas mal, en vérité, attention, attention… » Et quand elle a ainsi tenu Lucrétia dans l’angoisse, elle compte « deux » et « trois », ponctuant chaque coup d’un nouveau coup de l’instrument, en laissant entre eux un intervalle suffisant pour que la victime en éprouve le torturant effet.

À chaque assaut, Lucrétia répond par un cri perçant et articule douloureusement : « Ah ! c’est atroce ! La peau de mon derrière se fend, je sens que je suis toute déchirée. »

— J’en suis charmée, riposte vivement Louisa, en regardant triomphalement les assistantes. « Allons, continuons… et, après avoir décrit de nouveaux moulinets, la verge retombe violemment sur les chairs. « Quatre ! cinq ! » Chaque coup arrache du sang de la peau meurtrie. Les spectatrices contemplent la scène avec avidité.

Le pied de Lucrétia a glissé sur un échelon,