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Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/146

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main, la conduisit devant moi, et, après que toutes deux se furent inclinées, elle dit : « Permettez-moi, chère Miss Coote, et vous, mesdames, de vous présenter Miss Maria Aubrey, une de mes bonnes amies, qui désire faire partie de notre société. »

J’ouvris la séance et voici comment se passa la cérémonie :

La Présidente. — Miss Maria Aubrey, consentez-vous à vous soumettre à nos formalités d’initiation et jurez-vous de vous conformer au règlement institué par l’unanimité de nos membres.

Maria. — Oui, je désire vivement être admise. On reçoit tellement la verge en Allemagne que je suis devenue fanatique de son emploi.

La Présidente. — Nous enregistrons votre adhésion et maintenant, il faut vous déshabiller et prendre l’uniforme de rigueur que nous vous avons préparé.

La novice rougit et semble ne plus savoir que dire. Lucrétia paraît jouir énormément de son embarras. Elle murmure quelque chose à l’oreille de Clara qui le transmet à Mlle Fosse, qui m’en fait part : Notre novice n’est pas Maria Aubrey, mais bien son frère Franck, l’amant de Lucretia, à qui elle a conseillé de se faire passer pour sa sœur, mais sans lui dire ce qui allait arriver, de sorte que celui-ci