de vous trois n’avoue en être l’auteur, je suis décidé à vous punir toutes les trois et sévèrement pour que la coupable n’échappe pas à son sort. Allons Rosa, est-ce vous ? Si ce n’est vous, c’est une des deux autres.
Rosa. — Moi grand-père ! Vous savez bien du reste, qu’on m’a fait à moi-même toutes sortes de farces.
Sir Eyre. — Et vous, Jemima. Est-ce vous ?
Jemima. — Oh ! mon Dieu ! monsieur ! Mais je n’ai même jamais touché de ronces de ma vie !
Sir Eyre. — Jane, êtes-vous coupable ou non, ou soupçonnez-vous quelqu’un ?
Jane. — Oh ! non ! monsieur, je vous l’affirme.
Sir Eyre. — Donc il y a parmi vous une fieffée menteuse. Rosa, comme vous êtes la plus jeune, je vous punirai en premier, peut-être en attendant, déciderez-vous la coupable, si ce n’est vous, à se dénoncer.
Puis, se tournant vers Mme Mansell : « Préparez-la, dit-il, elle n’a pas reçu la fessée telle qu’elle la méritait, l’autre jour. Mais aujourd’hui, elles auront toutes les trois leur compte, quand je devrais y passer toute la nuit. Jane et Jemima aidez Mme Mansell. »
Mes idées étaient moins tournées vers ce que j’allais recevoir que vers le tableau qu’allaient m’offrir les autres et dont je me réjouissais par anticipation, j’escomptais les sensations que