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Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t1, 1885.djvu/117

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Mais elle avait un air si tranquille et si doux
Qu’en la voyant je suis tombé sur les genoux ;
Et, me cachant le front dans les plis de sa jupe,
J’ai savouré longtemps la douceur d’être dupe.
Je n’ai pas exigé de larmes ni d’aveux,
Car ses petites mains jouaient dans mes cheveux ;
Tandis que ses deux bras m’enlaçaient de leur chaîne,
D’avance j’absolvais la trahison prochaine.
Et, vil esclave heureux de reprendre ses fers,
J’ai demandé pardon des maux que j’ai soufferts.