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Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t1, 1885.djvu/60

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Trompant un hercule de foire
Stupide et fort comme un cheval,
M’accorde un soir d’été la gloire
D’avoir un géant pour rival !

Croule donc, ô mon passé, croule,
Espoir des avenirs mesquins,
Et que je tienne enfin la foule
Béante sous mes brodequins !

Que je la voie, ardente, suivre
Le cercle pur que décriront
Les sonores poignards de cuivre
Sur ma tête envolés en rond,

Et que, l’œil fou de l’auréole
Qu’allume ce serpent vermeil,
Elle prenne un jour pour idole
Le fier jongleur, aux dieux pareil !