Aller au contenu

Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t2, 1892.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’effet des fleurs sèches d’un herbier, ou d’une collection de papillons épinglés par un entomologiste ; mais quelques amis, trop indulgents sans doute, furent d’un avis opposé et nous assurèrent que notre cahier manuscrit pouvait devenir une plaquette imprimée.

Nous nous sommes donc décidé à le publier, ce Cahier rouge, sans lui chercher même un autre titre, tel qu’il est, dans son désordre, qui est peut-être sa variété. C’est une simple carte de visite que nous envoyons au public, auprès de qui nous comptons faire, – et à brève échéance, – de plus graves démarches.

D’ailleurs, nous donnons ces quelques mots d’avertissement, non pas pour réclamer l’indulgence du lecteur, mais bien pour lui expliquer le manque de composition de ce petit livre. Quant au sort que la publicité lui réserve, nous n’y pensons même pas. Selon nous, le poète n’a plus à s’occuper de ce qu’il a déjà accompli, mais seulement de ce qu’il se propose de faire encore. C’est vers la perfection qu’il rêve, et non vers le succès qu’il constate, que doivent tendre ses progrès ; et, pour notre compte personnel,