Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t2, 1892.djvu/257

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Sous le vieil Aureng-Zeb, à Bénarès la Sainte,
Dans l’immonde quartier construit hors de l’enceinte
Où pullulent, sans même un dieu qui leur soit cher,
Les parias impurs qui mangent de la chair,
Deux enfants au visage innocent, au cœur chaste,
Mais qui, marqués du type exécré de leur caste,
Plus que les chiens lépreux par tous étaient chassés,
S’aimaient de tout leur cœur et s’étaient fiancés.
Que le dernier coudra de ces foules sans nombre
Se crût souillé d’avoir mis le pied dans leur ombre,