Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t2, 1892.djvu/302

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Vous seul étiez témoin et vous seul approuviez !
Vous souvenant alors du Mont des Oliviers,
Où frémissant devant l’approche du supplice,
Vous disiez : « Ô mon père, éloignez ce calice ! »
Vous avez eu pitié de ce cœur trop puni,
Seigneur, et je suis sûr que vous avez béni !


V

Mais quand le médecin, qui revint vers l’aurore,
La vit près du blessé, le faisant boire encore
Et soutenant le verre avec ses doigts tremblants,
Il s’aperçut qu’Irène avait les cheveux blancs.