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VIE ANTÉRIEUR


S’il est vrai que ce monde est pour l’homme un exil
Où, ployant sous le faix du labeur dur et vil,
Il expie en pleurant sa vie antérieure ;
S’il est vrai que dans une existence meilleure,
Parmi les astres d’or qui roulent dans l’azur,
Il a vécu, formé d’un élément plus pur,
Et qu’il garde un regret de sa splendeur première ;
Tu dois venir, enfant, de ce lieu de lumière
Auquel mon âme a dû naguère appartenir ;