Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t2, 1892.djvu/342

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À votre lampe, aux soirs d’été,
Les papillons couleur de soufre
Meurent pour avoir palpité ;
 
Ainsi mon amour, comme un gouffre,
M’entraîne, et je vais m’engloutir ;
Ne me plaignez pas si j’en souffre !
 
Car je ne puis me repentir,
Et dans la torture subie
J’ai la volupté du martyr ;
 
Et s’il faut y laisser ma vie,
Ce sera sans lâches clameurs.
J’aime ! j’aime ! et veux qu’on m’envie.
 
Ne me plaignez pas si j’en meurs !