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L’AMAZONE


 

À Paul Bourget

Devant le frais cottage au gracieux perron,
Sous la porte que timbre un tortil de baron,
Debout, entre les deux gros vases de faïence,
L’amazone, déjà pleine d’impatience,
Apparaît, svelte et blonde, et portant sous son bras
Sa lourde jupe, avec un charmant embarras.
Le fin drap noir étreint son corsage, et le moule ;
Le mignon chapeau d’homme, autourduquel s’enroule
Un voile blanc, lui jette une ombre sur les yeux.
La badine de jonc au pommeau précieux,
Frémit entre les doigts de la jeune élégante,