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LE BATEAU-MOUCHE

On court bien loin, bien loin, chercher des paysages
Avec des pins brisés sur des torrents sauvages
Et des paquets de mer tordus sur des récifs ;
Mais le Parisien, dédaigneux des poncifs,
Pour voir des coins charmants et des tableaux intimes,
Se contente d’aller, pour ses quinze centimes,
À bord d’un bateau-mouche alerte et matinal,
Du viaduc d’Auteuil au pont National :

Spectacle intéressant plus qu’on ne s’imagine !
Bercé par le hoquet rythmé de la machine,