Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t3, 1888.djvu/158

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Car c’est un matin de novembre,
Et sous le velours onduleux
De la longue robe de chambre,
Son frêle corps est tout frileux.

On dirait presque qu’elle tremble ;
Ce cher visage est amaigri,
Et cette bouche exquise semble
Avoir plus toussé que souri.

Serait-il si cruel, le rêve
De l’enfant pensive aux yeux las ?
Songe-t-elle qu’elle est bien brève
La claire saison des lilas ?

Pauvre mignonne ! Songe-t-elle
Que l’automne vient de finir.
Qu’il fait froid et que l’hirondelle
Sera bien lente à revenir ?